Le Boisé Neilson, c’est:
- Les derniers milieux humides de la Haute-ville de Québec;
- Un boisé urbain qui accueille une vaste biodiversité;
- Des peuplements forestiers irremplaçables;
- Un boisé urbain indispensable en contexte de changements climatiques;
- Un milieu naturel nécessaire à l’atteinte des objectifs de canopée de la Ville de Québec.
Situé à la Pointe-de-Sainte-Foy, à l’ouest du centre-ville de Québec, le Boisé Neilson est un milieu naturel de 25 hectares de haute valeur écologique. Il est constitué de peuplements et d’îlots forestiers dont certains sont exceptionnels par leur rareté (pessière rouge) ou par la présence de vestiges de la forêt ancienne (prucheraie et pinède plus que centenaires).
Dans son intégralité, cet écosystème préserve les derniers milieux humides de la haute-ville de Québec et abrite des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables, telles de rarissimes salamandres. Plus de 90 espèces d’oiseaux l’ont fréquenté depuis dix ans.
En effet, le Boisé Neilson est constitué aux 2/3 de milieux humides. Alors que la Ville de Québec élabore son Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH), la caractérisation complète et rigoureuse des milieux humides du Boisé Neilson permettrait d’envisager un changement de statut afin de garantir sa conservation.
Un peuplement forestier mature
À l’évidence, les boisés urbains formés de peuplements forestiers diversifiés et matures sont irremplaçables. Étant donné la progression de l’agrile du frêne et le recul du couvert forestier lié au développement, la Ville devra reconnaître que l’atteinte de sa propre cible de canopée (de 32 à 35% d’ici 2025) présente un redoutable défi. Cela signifie que les massifs forestiers existants ont une valeur bien supérieure, pour la forêt urbaine, à celle des futurs jeunes arbres de rue.
Au caractère patrimonial des peuplements forestiers du Boisé Neilson et à sa riche biodiversité s’ajoute le fait que le développement à l’intérieur d’un boisé d’intérêt écologique contredit le principe même de la densification urbaine, dont l’objectif vise plutôt à réduire la pression exercée sur les derniers milieux naturels. Enfin, aucune ville qui adhère à l’idée du développement durable ne pourrait se permettre de perdre 25 hectares d’arbres matures en contexte de changements climatiques et de déclin rapide de la biodiversité.